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L’intelligence artificielle n’est pas si intelligente que cela !

Article paru dans l’Agefi

L’IA manque notamment de «bon sens». Par Xavier Comtesse et Aurélie Rosemberg

La fondation Dalle Molle le sait bien. Après 50 ans d’existence et avoir créé en Suisse plusieurs centres en Intelligence Artificielle de réputation mondiale comme IDSIA (représentation des connaissances) au Tessin, l’IDIAP (perception) au Valais ou encore ISCO à Genève (traduction), la fondation a fait le point sur la question ce samedi dernier à Martigny. Elle a invité récemment une palette de scientifiques de haut rang.

L’Intelligence Artificielle continue de fasciner et certains projets comme le GPT3 (modèle de langage) semble plus humain que les humains, en produisant des textes sophistiqués. Mais ne nous y trompons pas l’intelligence, c’est encore autre chose.

Quelques résultats des débats :

Des progrès impressionnants ont été accomplis en 50 ans mais l’IA reste faible en ce qui concerne le «bon sens» et la richesse de la vie. On pourrait même dire que l’IA ne sait résoudre que des problèmes «bien cadrés» disposant de beaucoup de données mais peu complexes comme la maintenance prédictive qui mesure l’usure des composantes de machines industrielles à l’aide de toutes sortes de capteurs.

D’autres exemples de réussites bien connus sont par exemple, l’analyse radiologique, la reconnaissance faciale, la détection de faux dans les échanges monétaires, les «chat bots», etc.

L’IA est loin de penser comme les hommes et même si certaines prouesses informatiques sont «bluffantes», il faut garder raison.

Mais revenons à la position des intervenants. Pour Melanie Mitchell, invitée au séminaire et Professeure au Santa Fe Institut, il est clair que les problèmes complexes sont aujourd’hui encore hors de portée de l’IA. Par exemple une voiture autonome aura de la peine à prédire si une femme poussant un vélo, téléphonant et regardant en même temps ailleurs va traverser ou non la chaussée. Cette simple situation est souvent trop complexe pour l’IA. Elle manque de «bon sens». C’est la limite actuelle.

Pour Stuart Russell idem. Pour ce professeur d’informatique à Berkeley (Université de Californien) et spécialiste mondial en IA, il est évident que l’on ne sait traiter que les problèmes bien structurés. L’IA reste une discipline qui est émergente. On parle volontiers d’IA faible pour désigner cette phase actuelle. L’IA est loin de penser comme les hommes et même si certaines prouesses informatiques sont «bluffantes», il faut garder raison. L’IA ne sait pas améliorer la qualité de la vie. L’homme non plus !

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